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Démarche

François JEKER
François JEKER dans son atelier
François JEKER dans son atelier, sous la surveillance de son chat

Le rapport au temps

Les peintures de François JEKER représentent un univers minéral : les roches les plus dures sont fissurées, sculptées, altérées par l’usure du temps.

Il faut par ailleurs plusieurs générations pour amener un bonsaï à maturité.

Au Japon, lorsqu’une poterie ancienne de valeur est cassée, les tessons manquants sont remplacés par de l’or. C’est ce qu’on appelle le kintsugi.

Le rapport au temps…

Il nous faut apprendre à nous plier avec bonheur aux règles que nous impose la nature, à commencer par celle du temps qui passe inexorablement. De toute façon, c’est toujours la nature qui est la plus forte, elle nous le rappelle tous les jours, le réchauffement climatique et ses conséquences dramatiques en sont la parfaite démonstration.

Cela pose à l’évidence la question de la responsabilité de l’homme par rapport à la nature.

Voilà le matériau de départ du travail de François JEKER, quel que soit le médium : peinture, bonsaï et land’art.

 

Des formes naturelles combinées à des formes géométriques

Dans ces peintures, on retrouve aussi des formes géométriques à l’instar des jardins nippons qui privilégient les formes naturelles, mais où la présence de bordures ou pas japonais géométriques symbolisent la place de l’homme dans la nature, homme qui vit en harmonie avec elle.

Des dorures à la feuille d’or

L’or est également très présent sur les toiles de François JEKER : c’est un clin d’œil au kintsugi.

Dans cet art japonais, l’or n’a pas d’importance, ce qui en a, c’est la beauté âpre, simple, brute de la poterie ancienne. Le kintsugi est aussi un symbole de résilience.

 

L’importance de la technique

François JEKER est très attaché à la notion de métier de peintre : par respect pour le spectateur, pour qu’il n’y ait pas de diffraction entre l’idée première et le résultat final.

La maîtrise n’est pas une fin en soi, mais elle octroie une liberté totale. De même, il ne compte pas son temps, il peut mettre plusieurs mois pour terminer une toile, avec un pinceau qui ne comporte que quelques poils…

Démarche François Jeker
Démarche François Jeker

Des relations singulières à la nature

Un bonsaï a besoin de soins attentionnés pendant plusieurs générations pour être mature.

Nous ne sommes jamais propriétaires d’un arbre, juste les dépositaires transitoires : lorsque nous ne serons plus là, les arbres de nos jardins seront caressés par d’autres mains.

Un rapport très singulier s’installe entre un amateur de bonsaï et « son » arbre.

« Si vous croyez travailler sur vos arbres, vous n’avez rien compris à l’essence du bonsaï. Vous toucherez la vérité du bout du doigt, lorsque vous comprendrez que c’est l’arbre qui travaille sur vous ». « Nous passons notre temps à réduire la taille de nos bonsaï, alors qu’eux passent le leur à nous grandir ».

Le land’art

Lorsque François JEKER rencontre une belle roche lors de ces voyages dans le monde, il y appose de la feuille d’or. C’est un cadeau symbolique qu’il fait à la nature. L’homme c’est tellement échiné à la détruire. L’or reste en place, François JEKER n’expose que les photos.